C’est en 1994 que naît Hélène Môme, à Paris. Aussi loin qu’elle se souvienne, la jeune autrice a toujours écrit. Cela avait commencé par des journaux intimes, puis des carnets de vacances. À 12 ans, poussée par sa professeure de français, elle rédige une nouvelle intitulée La Mouette. Elle remporte le premier prix d’un concours régional pour ce récit. C’est le déclic pour Hélène Môme, qui découvre que l’écriture peut être plus qu’un exutoire.

Pourtant, elle passe plusieurs années sans écrire, bien que l’écriture n’ait jamais été loin d’elle. En effet, son parcours professionnel comprend une forte part de rédaction. Mais c’est un événement inattendu qui poussera Hélène Môme à reprendre la plume : la pandémie de Covid-19. Le confinement de 2020 a mis entre parenthèses la vie de tout le monde. Et pour certains, ce fut l’occasion de se raconter. Nana est le premier récit publié d’Hélène Môme. C’est le texte d’une autrice qui s’est reconnectée avec elle-même, et qui a une vision claire de qui elle est, et de ce qu’elle veut.

Les influences littéraires d’Hélène Môme sont nombreuses et éclectiques. Elle cite Stephen King, Barbara Abel, Karine Giebel, David Foenkinos, Sabine Kuegler et Laurent Gounelle. Mais c’est surtout la musique qui l’inspire, quand elle écrit. Nana est incontestablement placé sous l’ombre bienveillante de Charles Aznavour. Mais elle cite également Bruce Springsteen. En écrivant, Hélène Môme se plait à imaginer quelle serait la bande originale de ses textes. Une façon ingénieuse de transmettre les émotions à l’écriture.

Hélène Môme a beaucoup voyagé. En Europe, particulièrement. Elle a visité l’Allemagne, l’Angleterre, la Crète, le Luxembourg, l’Espagne et l’Italie. Mais elle s’est également rendue en Californie pour un échange universitaire de quatre mois. Elle s’est immergée dans la vie estudiantine à l’Université de Berkley et a vécu un beau morceau d’American Dream. Cette parenthèse américaine lui a permis de découvrir Las Vegas et de sillonner les routes arides du Nevada.

Mais s’il y a bien eu un voyage marquant, c’est bien cette excursion humanitaire au Mali, effectuée à l’âge de 13 ans, dans le cadre des “Écoles du Désert”. 70 enfants d’origine française, belge et luxembourgeoise sont allés distribuer du matériel scolaire aux enfants les plus pauvres de la région de Mopti. Un véritable choc culturel.

Voyager permet de découvrir le monde, mais surtout de se découvrir soi.

Hélène Môme

C’est avec une plume pétillante et énergique qu’Hélène Môme signe avec Nana un récit de voyage touchant et attendrissant. Un livre qui porte en lui de nombreuses thématiques. Car c’est bien entendu le récit d’un périple dans une île enchanteresse. Mais c’est également celui d’une métamorphose, d’une prise de conscience, prélude à un changement de paradigme de vie. Le voyageur, c’est celui qui change au contact du monde. Et c’est précisément l’histoire que nous raconte Hélène Môme.